SOPK, c'est quoi ?
Le Syndrome des Ovaires PolyKystiques (SOPK) est une pathologie endocrinienne qui a été décrite pour la première fois en 1935 par les médecins Stein et Leventhal. C'est d'ailleurs pour cela que cette maladie s'appelle également le syndrome Stein-Leventhal.
Le SOPK débute généralement à l'adolescence, lors des premières règles mais il peut arriver bien plus tard et touche environ une femme sur sept en France. Cette maladie n'est pas toujours facile à diagnostiquer. Il faut attendre en moyenne 7 ans pour l'établissement d'un bon diagnostic.
Les symptômes de cette maladie sont variables d’une femme à l’autre. Chez certaines, cette maladie peut être handicapante.
Quels sont les symptômes d'un SOPK ?
L'un des premiers symptômes que l'on constate chez une femme atteinte du SOPK est la perturbation de son cycle menstruel.
Par perturbation, j'entends avoir un cycle irrégulier, c'est-à-dire :
Avoir des règles peu fréquentes (oligoménorrhée) : C'est lorsque les règles apparaissent à intervalles de plus de 35 jours
Avoir une absence de règles (aménorrhée) : c'est lorsqu'on a une absence de règles pendant plus de 3 mois
Avoir des saignements excessifs (ménorragies) durant les menstruations : avoir des règles dépassant un volume supérieur à 80 ml
Augmentation du volume des ovaires : c'est la présence d'au moins 12 follicules de 2 à 9mm de diamètre et/ou de volumes ovariens supérieur à 10ml par ovaire. (voir image ci-dessous)
Cela a donc tendance à créer un trouble de l’ovulation, c’est-à-dire une rareté ou une absence d’ovulation. Ce qui a pour conséquence de provoquer une infertilité chez 50% des femmes ayant le SOPK.
D'ailleurs, entre 25 et 30 ans, l’infertilité est souvent le motif de consultation et ce qui permet d'établir le diagnostic si les autres symptômes sont peu présents.
En cas de SOPK, les ovaires secrètent trop d’androgènes et particulièrement de testostérone. Cette perturbation peut donc également être responsable de :
Une hyperpilosité : 70 % des femmes atteintes par le SOPK sont touchés par cela. Elles ont un excès de poil dans des zones dites dépourvues de poils chez la femme à savoir : visage, cou, poitrine, dos, fesses face antérieure des cuisses, etc...
Une alopécie : perte de cheveux
L'apparition d'acné et d'une peau grasse
L'apparition de taches foncées sur la peau : Sur la nuque, sous les bras et/ou dans la région de l’aine (à l’intérieur des cuisses).
Une prise de poids conséquentes (surtout au niveau de l'abdomen) ou obésité : avec une difficulté à maigrir. Il existe une corrélation entre l’indice de masse corporelle (IMC) et l’infertilité associée au SOPK.
Augmentation du taux de sucre dans le sang : prédispose à l’insulinorésistance et au diabète
D’autres symptômes associés peuvent survenir qui peuvent être confondu avec le SPM ou TDPM, tels que :
une humeur dépressive
une anxiété
des apnées du sommeil (surtout en cas de surpoids)
Aujourd'hui, nous ne connaissons pas encore ce qui cause le SOPK, cela pourrait être la génétique, le mode de vie ou encore l'environnement, pour l'instant aucune cause n'a été donné et d'autant plus que cela diffère sans doute d'une personne à l'autre.
Comment peut-on diagnostiquer le SOPK ?
En réalisant une prise de sang pour effectuer un bilan hormonal
Le bilan hormonal est pratiqué entre le 2e et le 5e jour du cycle menstruel. Chez les patientes qui n’ont plus de règles, celles-ci sont provoquées par un traitement à base de progestérone administré pendant 10 jours. Le bilan hormonal comporte le dosage de la FSH et de la LH et plusieurs autres molécules comme la testostérone, la glycémie, l’insulinémie, etc.
S'il y a bien SOPK, les résultats montreront :
une tendance au diabète et à l’hyperinsulinémie
une inversion du rapport FSH/LH
une élévation des androgènes
2. L'échographie abdominopelvienne
Cela permet de mettre en évidence l'augmentation du volume des ovaires et la présence de nombreux petits follicules comme vu ci-dessus.
Néanmoins, l'échographie ne suffit pas pour établir un diagnostic de SOPK étant donné que certaines femmes en âge de procréer peuvent avoir de tels résultats sans pour autant avoir les autres symptômes du SOPK.
Le diagnostic du SOPK nécessite donc la présence d’au moins 2 des 3 critères suivants :
une hyperandrogénie clinique (hyperpilosité, acné, alopécie) ou biologique ;
une ovulation rare ou absente ;
une augmentation du volume des ovaires et leur aspect « polykystique » à l’échographie par voie vaginale.
Voici un schéma qui permet de voir l'évolution que peut avoir le SOPK dans la vie d'une femme.
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